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La myopathie chez les chevaux : bien plus qu’une simple douleur

Quand un cheval souffre de myopathie, ce n’est pas seulement une question de douleur. Il s’agit d’une véritable maladie musculaire, où les fibres musculaires peuvent être endommagées lors ou après un effort physique. Les muscles deviennent alors « acidifiés », se raidissent, et cela peut entraîner de vives douleurs, des difficultés à bouger et, dans les cas les plus graves, une dégradation musculaire. Cette affection touche le plus souvent les gros muscles de l’arrière-main. Dans cet article, nous allons explorer plus en détail ce qu’est la myopathie, comment la reconnaître, quelles en sont les causes, quels traitements existent et surtout : comment la prévenir.



Le terme « maladie du lundi » trouve son origine dans les pratiques d’autrefois : les chevaux bénéficiaient d’un jour de repos le dimanche, tout en continuant à recevoir la même quantité de concentrés que les jours de travail. Le lundi, ils reprenaient le travail, ce qui provoquait souvent des troubles musculaires liés à cette surcharge énergétique.
Aujourd’hui, la myopathie reste une affection courante, et elle ne concerne pas uniquement les chevaux de sport : tous les chevaux, quel que soit leur âge, leur race ou leur activité, peuvent être concernés.
C’est une maladie non seulement fréquente, mais aussi souvent sous-estimée.

Qu’est-ce que la myopathie ?

La myopathie est un terme générique qui désigne une pathologie musculaire dans laquelle les fibres musculaires se détériorent pendant ou après un effort. Les muscles deviennent alors acidifiés, raides et douloureux.
Mais ce n’est pas tout : cette rigidité musculaire s’accompagne également de troubles de la locomotion et, dans les cas les plus graves, d’une dégradation des tissus musculaires.
L’atteinte se localise le plus souvent dans les grands muscles de l’arrière-main, comme la croupe ou les cuisses.

Comment reconnaître les signes de la myopathie ?

Dans le cas d’une myopathie, une détection rapide des symptômes est essentielle pour pouvoir mettre en place un traitement efficace.
C’est pourquoi il est important de connaître les signaux d’alerte afin de réagir à temps et d’assurer le bien-être de votre cheval.
Symptômes typiques de la myopathie :
  • Raideur, surtout au niveau de l’arrière-main
  • Allures courtes et irrégulières, parfois boiterie
  • Transpiration excessive, même après un effort léger
  • Fréquence cardiaque et respiration élevées
  • Tension musculaire accrue ou tremblements visibles
  • Urine foncée (couleur cola) liée à la dégradation musculaire
Certains chevaux refusent de bouger, sont très raides et/ou montrent des signes de douleur comme se rouler, faire le flehmen ou regarder leur flanc.

Causes de la myopathie :

1. Alimentation
  • Excès de concentrés (amidon et sucres) par rapport à l’exercice
  • Manque de fourrage ou horaires irréguliers
 
2. Manque d’exercice
  • Jours de repos sans adaptation du régime (attention : les changements alimentaires brusques peuvent aussi provoquer des coliques — procédez toujours progressivement)

3. Effort excessif soudain
  • Travail plus intense que d’habitude sans échauffement ni récupération

4. Prédisposition génétique
  • Races sensibles : pur-sang, arabes, Quarter Horses
  • Maladies comme PSSM ou RER

5. Stress et variations hormonales
  • Situations stressantes, chaleurs ou transport

6. Carences nutritionnelles
  • Manque de magnésium, vitamine E ou sélénium entraînant crampes et troubles musculaires

Mon cheval souffre de myopathie, que faire ?

Commencez par le mettre au repos, dans un endroit calme, sur un sol souple, bien ventilé et à l’abri du soleil. Évitez le stress, le froid et toute stimulation excessive. Même si cela peut sembler utile, ne le faites pas marcher : en cas de myopathie, cela peut aggraver les lésions musculaires.
Contactez immédiatement votre vétérinaire. Si les symptômes sont sévères, une intervention médicale est nécessaire. Des antalgiques et décontractants musculaires peuvent aider à soulager la phase aiguë. Dans les cas graves, une perfusion est parfois indispensable pour évacuer les toxines.
Mettez les concentrés en pause jusqu’à nouvel ordre du vétérinaire. L’eau est autorisée, en petites quantités et bien fraîche.
Cela peut sembler inquiétant — et ça l’est parfois — mais avec une prise en charge rapide et des soins adaptés, la plupart des chevaux récupèrent très bien. D’où l’importance de repérer les signes à temps.

Astuce : la couverture Bucas Therapy
La Bucas Therapy peut faire partie d’une approche globale pour soutenir la santé musculaire. Elle favorise la récupération et la détente en stimulant la circulation sanguine grâce à un tissu unique contenant des fils inoxydables qui renvoient les champs magnétiques naturels du cheval.
Résultat : détente musculaire, réduction des gonflements et récupération plus rapide.
Même s’il n’existe pas de preuve spécifique de son efficacité sur la myopathie, on peut dire : « Qui ne tente rien, ne risque rien. »

Traitement de la myopathie

Le traitement dépend de la gravité. On administre souvent des décontractants musculaires, des anti-inflammatoires ou des perfusions. En cas de dégradation musculaire importante, il est crucial de soutenir les reins, car les déchets comme la myoglobine sont toxiques.
Après la phase aiguë, repos absolu, puis reprise de l’exercice très progressive, encadrée par un vétérinaire ou un physiothérapeute.

Un ajustement alimentaire est aussi essentiel : moins de sucres et d’amidon, plus de fibres, de graisses, et parfois des compléments (vitamine E, sélénium, magnésium).

Besoin de conseils ? Tournez-vous vers votre vétérinaire ou un nutritionniste équin.

Prévenir la myopathie

Comme le dit si bien le proverbe : « Mieux vaut prévenir que guérir. » Voici quelques règles simples à suivre pour limiter les risques de myopathie — et bien sûr, on vous les partage avec plaisir.

1. Alimentation
  • Ajustez les concentrés à l’effort fourni
  • Préférez plusieurs petits repas plutôt qu’un seul
  • Donnez suffisamment de fourrage (min. 1,5 % du poids corporel par jour)

2. Activité physique
  • Maintenez une activité régulière, même les jours de repos (pré, marcheur…)
  • Augmentez l’effort progressivement avec échauffement et retour au calme

3. Suppléments de soutien
  • Pensez aux compléments avec électrolytes, vitamine E et sélénium, surtout pour les chevaux de sport
  • En cas de doute, un bilan sanguin peut aider à détecter d’éventuelles carences

4. Réduction du stress
  • Réduisez les sources de stress et assurez une routine stable
  • Soyez attentif aux variations hormonales chez les juments

5. Diagnostic
  • Si les épisodes se répètent, un test génétique (PSSM1, RER) peut être utile
  • Un plan de gestion personnalisé est essentiel — demandez conseil à votre vétérinaire ou nutritionniste équin

Le saviez-vous ?
La camomille a un effet naturellement apaisant chez les chevaux stressés. Utilisée depuis des siècles pour ses vertus calmantes et digestives, elle peut aussi être bénéfique lors de périodes de repos forcé, comme en cas de myopathie. Elle se donne simplement mélangée à la ration.

La myopathie est une affection sérieuse qui peut nuire au bien-être et aux performances de votre cheval.

Avec une bonne prévention et une réaction rapide, elle peut souvent être évitée.
En cas de doute, faites toujours appel à votre vétérinaire — agir vite, c’est maximiser les chances de guérison.