Les gonflements aux jambes des chevaux sont fréquents et peuvent avoir des origines variées, allant d’un léger incident sans gravité à une blessure plus sérieuse. Il est essentiel de savoir les reconnaître et d’adopter les bons réflexes pour garantir le bien-être de votre cheval. Dans cet article, nous passons en revue les gonflements les plus courants, leurs causes, comment les identifier et les mesures à prendre pour une prise en charge efficace.

Causes des gonflements chez le cheval
Les gonflements chez le cheval sont assez courants et peuvent avoir des causes variées. Parfois, il s’agit simplement d’un faux pas lors d’un entraînement ou d’un mouvement maladroit au pré. D’autres fois, un coup de pied d’un compagnon, une morsure ou un petit accident à l’écurie peuvent être en cause.
Mais au-delà des incidents du quotidien, des facteurs plus profonds peuvent aussi expliquer ces enflures : une surcharge sur un membre à cause d’une conformation irrégulière, un entraînement mal adapté ou encore une infection due à une plaie mal cicatrisée. Certaines pathologies internes et blessures aux tendons peuvent également entraîner un gonflement. Comprendre l’origine du problème est essentiel pour réagir efficacement et soulager votre cheval au plus vite.
Comment reconnaître un gonflement ?
Un membre gonflé ne passe généralement pas inaperçu, mais il peut se manifester de différentes façons. Dans la plupart des cas, la jambe affectée apparaît plus épaisse, retient du liquide et peut sembler raide. Une augmentation locale de la chaleur est souvent un signe à surveiller. Votre cheval peut aussi montrer des signes d’inconfort, marcher avec difficulté, voire boiter.
Avant d’appeler votre vétérinaire, vous pouvez réaliser un premier examen :
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Observez les membres : Passez vos mains le long des jambes, comparez la zone gonflée avec les autres membres et vérifiez la présence éventuelle de plaies.
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Sondez la chaleur : Une température anormalement élevée au niveau du gonflement peut indiquer une inflammation ou une infection.
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Prenez la température corporelle : Un cheval en bonne santé a une température comprise entre 37,4 et 38,0°C. Une fièvre peut être le signe d’une infection nécessitant une intervention rapide.
En prenant le temps d’examiner votre cheval avec attention, vous pourrez mieux évaluer la situation et réagir de manière appropriée. Une surveillance régulière et une bonne connaissance des signes avant-coureurs vous aideront à prévenir d’éventuelles complications et à assurer le bien-être de votre compagnon.
Gonflements fréquents chez le cheval et leur traitement
Les gonflements sont fréquents chez les chevaux et peuvent avoir différentes causes. Voici quelques types de gonflements courants et les solutions pour les traiter.
Hygroma du coude
L’hygroma du coude est un gonflement qui se forme à l’arrière du coude du cheval, souvent dû à une pression excessive. Il peut apparaître lorsque le cheval se couche sur un sol trop dur ou lorsque ses fers viennent appuyer contre son coude en position allongée.
Ce type de gonflement entraîne la formation d’une bourse séreuse sous la peau, qui reste généralement bénigne. Cependant, si elle s’enflamme, elle peut devenir douloureuse et nécessiter une intervention.
Traitement :
•Assurez-vous que votre cheval dispose d’une litière suffisamment épaisse et confortable pour limiter la pression exercée sur le coude.
•Surveillez l’évolution du gonflement. S’il devient chaud, douloureux ou s’aggrave, une consultation vétérinaire est recommandée.
Hygroma du genou
L’hygroma du genou, ou genou de saut, est une contusion causée par un choc contre une surface dure, comme une barrière, un mur de box ou le sol. Ce traumatisme peut entraîner une accumulation de liquide dans la gaine tendineuse ou la bourse synoviale, provoquant un gonflement plus ou moins important.
Traitement :
•Appliquez du froid dès que possible pour limiter l’inflammation et réduire l’accumulation de liquide.
•Offrez à votre cheval du repos, afin de lui permettre de récupérer naturellement.
•Si l’enflure persiste ou si votre cheval commence à boiter, consultez un vétérinaire. Celui-ci pourra effectuer une ponction pour drainer l’excès de liquide et administrer un anti-inflammatoire si nécessaire.
Galles synoviales
Les galles synoviales sont des gonflements liés à une accumulation de liquide dans les gaines tendineuses, situées autour des articulations du boulet, du genou ou du jarret. Elles peuvent être causées par une surcharge de travail, une mauvaise conformation des membres ou un entretien insuffisant des sabots. Ces gonflements sont généralement froids, indolores et ne provoquent pas de boiterie. Ils ne sont pas dangereux en eux-mêmes, mais leur présence peut indiquer une sollicitation excessive des articulations.
Traitement :
•Tant que la galle reste froide et indolore, elle ne nécessite pas d’intervention particulière.
•Une activité régulière et contrôlée favorise la résorption naturelle de l’excès de liquide.
•Si la galle devient chaude, douloureuse ou entraîne une boiterie, une consultation vétérinaire est recommandée.
Le saviez-vous ?
« Les sangsues favorisent la circulation sanguine dans l’organisme du cheval et sont particulièrement efficaces pour accélérer la guérison des inflammations, des galles, de l’arthrose et des hématomes. »
Hygroma du grasset
L’hygroma du grasset est un gonflement qui apparaît au niveau du genou postérieur (grasset). Il est causé par une distension de la capsule articulaire, formant une poche visible sous la peau. Cette affection peut résulter d’un traumatisme, d’une prédisposition génétique ou d’une lésion du cartilage, comme dans le cas de l’ostéochondrose disséquante (OCD).
Si le gonflement ne gêne pas le cheval, une simple surveillance peut suffire. En revanche, s’il s’accompagne de douleur ou de boiterie, une consultation vétérinaire est nécessaire.
Traitement :
•Surveiller l’évolution du gonflement et vérifier s’il provoque une gêne locomotrice.
•Selon la gravité, un vétérinaire peut proposer une ponction pour drainer l’excès de liquide ou, dans certains cas, une intervention chirurgicale.
Hygroma du boulet
L’hygroma du jarret est une accumulation de liquide dans la bourse synoviale située à l’arrière de l’articulation du jarret. Cette affection est souvent causée par des pressions répétées ou des chocs contre une surface dure, notamment lorsque le cheval se couche sur un sol dur ou mal aménagé.
Dans la plupart des cas, l’hygroma du jarret n’est pas douloureux et ne gêne pas le cheval, mais il peut être volumineux et inesthétique.
Traitement :
•Installer des tapis en caoutchouc sur les parois du box et s’assurer que la litière est suffisamment épaisse pour limiter les impacts.
•Si le gonflement est important ou persistant, une ponction peut être réalisée pour retirer l’excès de liquide.
•Dans les cas sévères, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
Spavin
Le spavin, ou arthrose du jarret, est une affection dégénérative qui commence par une dégradation du cartilage articulaire, entraînant une inflammation et une raideur progressive. Il affecte souvent les chevaux de sport ou âgés et provoque des douleurs, une boiterie et un gonflement du jarret.
Bien que cette pathologie soit irréversible, une prise en charge adaptée peut ralentir son évolution et améliorer le confort du cheval.
Traitement :
•Adapter le parage et le ferrage pour réduire la contrainte sur l’articulation.
•Des traitements comme la physiothérapie, les ondes de choc (shockwave therapy) ou des injections intra-articulaires peuvent soulager la douleur et améliorer la mobilité.
•Une activité régulière et modérée est essentielle pour éviter que l’articulation ne se raidisse davantage.
Tendinite et lésions tendineuses
Les lésions tendineuses sont fréquentes chez les chevaux, notamment ceux qui effectuent des efforts intenses ou répétitifs. Elles se manifestent par un gonflement douloureux, pouvant entraîner une boiterie. Ces blessures sont souvent causées par une surcharge, un travail inadapté, un terrain trop dur ou un traumatisme.
Traitement :
•Repos strict, pouvant aller d’une diminution du travail à une immobilisation complète en box selon la gravité de la blessure.
•Application régulière de froid pour limiter l’inflammation en phase aiguë.
•Rééducation progressive sous surveillance vétérinaire, incluant des séances de marche contrôlée.
•Le vétérinaire peut recommander des traitements complémentaires comme la physiothérapie, les injections de PRP (plasma riche en plaquettes) ou les ondes de choc pour accélérer la cicatrisation.
Les sangsues chez le cheval : une aide naturelle pour les blessures tendineuses et les gonflements
La thérapie par les sangsues, ou hirudothérapie, gagne en popularité dans le monde équestre en raison de ses effets naturels et efficaces. Ces petites alliées sont utilisées pour divers problèmes de santé chez le cheval, notamment pour favoriser la guérison des blessures tendineuses et des gonflements.
Comment ça fonctionne ?
Lorsqu’elles mordent, les sangsues libèrent une combinaison de substances bénéfiques, dont l’hirudine, qui a un effet anti-inflammatoire, analgésique et améliore la circulation sanguine. Cela aide à accélérer le processus de guérison et à réduire rapidement les gonflements. De plus, elles ont un effet drainant et détoxifiant, en aidant le corps du cheval à éliminer les toxines accumulées.
Les blessures tendineuses
Lors d’une blessure tendineuse, l’inflammation joue un rôle clé dans le processus de guérison, mais une inflammation excessive peut ralentir la récupération et favoriser la formation de tissu cicatriciel, qui risque d’altérer la souplesse et la mobilité du cheval.
Grâce à leur action sur la circulation et l’inflammation, les sangsues permettent de soulager la douleur, d’accélérer la guérison et de limiter la formation de tissu cicatriciel, offrant ainsi de meilleures chances d’un rétablissement complet.
Les gonflements
Qu’il s’agisse d’un œdème dû à un traumatisme, une surcharge de travail ou une réaction allergique, les sangsues peuvent aider à éliminer l’excès de liquide et à réduire la pression locale. En drainant naturellement la zone affectée, elles permettent au cheval de retrouver rapidement du confort et de limiter le risque de complications.
Pourquoi choisir la thérapie par les sangsues ?
Cette méthode est entièrement naturelle, non invasive et peut compléter d’autres traitements traditionnels. De nombreux chevaux trouvent la séance relaxante, ce qui favorise leur bien-être global. En améliorant la circulation et en accélérant la résorption des inflammations, cette thérapie peut être un véritable atout dans la récupération après une blessure.
Vous souhaitez en savoir plus sur l’hirudothérapie pour votre cheval ? Cette approche douce et efficace pourrait être l’élément clé d’une récupération plus rapide et plus fluide.
Autres traitements pour les gonflements
Si un traumatisme est à l’origine du gonflement, l’application de froid sous forme d’eau fraîche, de gel rafraîchissant ou de packs de glace peut être une première étape efficace pour limiter l’inflammation.
En cas de suspicion d’infection, il est conseillé de prendre la température du cheval. Une élévation de température peut indiquer une infection sous-jacente, auquel cas il est préférable de consulter un vétérinaire.
Pour aider à résorber les gonflements et soutenir la récupération, des équipements spécifiques comme des bandes de soutien, des protections rafraîchissantes (Hot Cold Boots, Ice Vibe) peuvent être utilisés. Cependant, il est essentiel d’identifier et traiter la cause du gonflement pour éviter qu’il ne réapparaisse.
Conclusion
Les gonflements aux jambes de votre cheval peuvent être bénins ou indiquer un problème plus sérieux. Savoir les reconnaître et adopter les bons gestes pour les traiter est essentiel pour assurer son bien-être.
Toutefois, chaque cheval et chaque situation sont uniques. Si vous avez le moindre doute, mieux vaut consulter un vétérinaire afin d’obtenir un diagnostic précis et des conseils adaptés. Avec une prise en charge rapide et appropriée, vous mettez toutes les chances de son côté pour une récupération optimale et un retour en pleine forme.